En Côte d’Ivoire, 18 des 19 accusés dans une affaire de trafic international de cocaïne ont été condamnés ce 7 mai 2024 à Abidjan. Treize d’entre eux ont écopé de 10 ans de prison, la peine maximale prévue par la loi, dont le cerveau du réseau, un narcotrafiquant espagnol et son bras droit colombien.
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Avec notre correspondant à Abidjan, Marine Jeannin
Fr Côte d’Ivoire, le procès à rebondissements d’un trafic international de cocaïne vient de s’achever au Pôle pénal économique d’Abidjan. Après trois mois d’audiences, la cour vient de rendre son verdict : 13 accusés sont reconnus coupables de trafic international de drogue et association de malfaiteurs et condamnés à 10 ans de prison.
Des sanctions particulièrement lourdes : 10 ans, c’est la peine maximale prévue par la loi. Ils sont donc 13 sur les 19 accusés à avoir reçu cette phrase. Parmi eux, le cerveau du réseau, le narcotrafiquant espagnol Miguel Devesa, et son bras droit, le Colombien Gustavo Valencia Sepulveda.
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60 milliards de francs CFA d’amende pour Miguel Devesa
Plusieurs personnalités de San Pedro, ville portuaire du sud-ouest du pays, considérées comme des maillons essentiels du réseau, ont également été condamnées à 10 ans de prison : César Ouattara, un membre du Conseil régional, Guy Serge Leïla Kouassi, le commandant de la base navale de San Pedro, et le commissaire Dosso Karamoko. L’homme d’affaires franco-ivoirien d’origine libanaise, Hussein Taan, propriétaire du restaurant Pasta e Pizza, ainsi que le cuisinier de ce restaurant, Bartolo Priolo, ont reçu la même sanction.
Pour cinq accusés, les peines ont été plus légères : de 2 à 5 ans de prison pour complicité de trafic de drogue et association de malfaiteurs. Un seul accusé est détendu : Lamand Bakayoko, l’ancien responsable de la police anti-drogue de San Pedro.
L’État de Côte d’Ivoire, qui s’était constitué partie civile, a obtenu de fortes sommes au titre des dommages et intérêts, la plus grosse amende revenant à Miguel Devesa, condamné à lui verser 60 milliards de francs CFA (environ 91 millions d’euros). Tous bénéficient désormais d’un délai de 20 jours pour faire appel de cette condamnation.
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